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Le Code du Nak 15

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CODE DU NAK 15 

HYGIÈNE, TENUE, ÉQUIPEMENT


J’ai les ongles des mains et des pieds coupés courts,

pour ne pas griffer mon partenaire. 


Je laisse bijoux et piercings à la maison,

pour ne pas qu’ils soient arrachés ou perdus au vestiaire. 


J’ai un équipement complet et de bonne qualité,

car de cela dépendent ma sécurité et celle du partenaire. 


Je porte un short de Muay Thaï et je suis pieds nus,

car je suis fier de mon sport et de ses traditions.



SAVOIR-VIVRE SUR LE TATAMIS


Celui qui arrive vient vers ceux qui sont déjà arrivés, 

et salue chacun par un check, les yeux dans les yeux,

pour exprimer considération et bienveillance.


Je me pose les bonnes questions sur les partenaires : 

leur âge (attention mineurs et personnes âgées),

leur niveau (attention débutant),

leurs limites physiques (attention gabarits), 

pour adapter mon comportement. 


Au début d’un drill/sparring, 

je me présente,

je précise si je suis débutant.


À tout moment du drill/sparring,

j’observe le partenaire et j’adapte,

je m’observe et je demande une adaptation.


À la fin d’un drill/sparring, 

je remercie


RÈGLES DE SÉCURITÉ EN OPPOSITION 

Observer, s’adapter, communiquer. 


Assurer ma sécurité jusqu’au bout du round.


Pas de coudes sans coudières. 

Pas de high-kicks sans protège-tibias en dur. 


Coudes et genoux sont posés sans force

et interrompus si le partenaire résiste.  

Balayettes sont posées sans force 

et interrompues si le partenaire résiste. 

High-kicks sont posés sans force

et non tentés si je ne maîtrise pas la technique.


Ne pas baisser la tête trop bas ni trop longtemps.


Ne pas attaquer en même temps,

prendre le temps de défendre avant de riposter. 


Faire preuve de bon sens

savoir briser la dynamique d’un sparring qui tourne mal, 

en baissant l’intensité et en communiquant. 



DISTINGUER SPARRING TECHNIQUE/SÉRIEUX/COMPÉTITIF

Tout sparring est un exercice et non un test. Sa réussite n’est pas d’avoir vaincu, mais d’avoir atteint l’objectif d’apprentissage fixé. Il permet de développer la maîtrise de soi nécessaire pour être un bon partenaire et un bon combattant. On combat comme on pratique, donc veillez à pratiquer avec lucidité, technique, et esprit d’équipe.


Le sparring technique est un jeu de coopération où on touche en se laissant toucher. On fixe un objectif technique et on se met volontairement en vulnérabilité pour travailler. L’intensité est faible. 


Le sparring sérieux est un exercice où on cherche à toucher sans se laisser toucher. On veut utiliser tout son arsenal et stimuler l’envie de gagner. L’intensité reste modérée, dans le but de ne pas se blesser. 


Le sparring compétitif est une préparation où on cherche à dominer. On porte les protections obligatoires en compétition, et on tourne sur plusieurs rounds avec arbitres, juges et coaches. L’intensité est élevée, mais ne recherche pas le K.O., toujours dans le but de ne pas se blesser en pré-compétition. 



COMPRENDRE L’INTENSITÉ


Si je suis en sparring, et que je ressens un excès d’intensité venant du partenaire :

 

1 Je ne me vexe pas car il s’agit plus d’un manque de maîtrise, que d’un désir de nuire. 


En effet, le manque de maîtrise survient avec les meilleurs intentions et à tous les niveaux : 

  • Parce qu’il est débutant, ne fait pas la différence entre vitesse et puissance, ne voit pas d’autre moyen de toucher que de se raidir et foncer. 

  • Parce qu’il est perturbé par la fatigue, la colère ou la peur, et ne parvient plus à retenir les coups. 

  • Parce qu’il n’a jamais appris le “sparring technique”, ne se rend pas compte de sa puissance, ne connaît pas d’autres intensités que celle-ci. 


2 J’assure ma survie, en restant concentré jusqu’à la fin, et en priorisant la défense.


En effet, avec l’accablement, il arrive souvent que le boxeur qui subit se relâche de dépit ou tente de faire un geste d’abandon, et prenne un mauvais coup à ce moment précis. 


3 J’augmente prudemment l’intensité de mon engagement. Je joue sur la vitesse, l’impact, le volume, la nouveauté des actions. Je n’augmente plus quand je sens que je perds le contrôle de mes mouvements et risque de provoquer une blessure involontaire. 


En effet, l’erreur n’est pas de tenter de mieux faire pour répondre à l’intensité du partenaire. L’erreur est d’accepter de perdre le contrôle physique et émotionnel dans le but de toucher. Ce sont ces laisser-aller qui conduisent à une blessure, d’un côté ou de l’autre. 


4 Quand je le veux, j’entame une désescalade.


Je maintiens ma défense tout en réduisant l’intensité de l’engagement. 


En effet, le sparring produit un effet miroir dont il faut se méfier. Il faut que l’un d’entre vous ait le courage de briser la dynamique et de franchement réduire la voilure de l’échange. 


Je m’éloigne et je communique d’une façon claire et franche : 

“Je suis mal à l’aise/épuisé/dépassé : peux-tu réduire l’intensité.”

Je répète la demande jusqu’à ce qu’elle soit honorée. 


En effet, l’autre boxeur n’est pas dans votre tête, et sa lucidité est altérée par le combat. La communication doit être explicite et ne laisser aucune place au doute. Vous êtes le premier responsable de votre sécurité, et la faute vous incombe de ne pas avoir su admettre votre limite et demander ce dont vous aviez besoin. 


6 Je conclus l’échange sans mauvais sentiment :

Si celui-ci a tenté de mieux maîtriser l’intensité mais a échoué, je pardonne. 

Si celui-ci était énervé et a tenté de m’arracher la tête, je pardonne. 


La boxe est un sport qui explore la violence pour mieux la contrôler. Dans cette quête, nous sommes tous faillibles, et il faut savoir être patients. Mieux vaut se pardonner et s’entraider, plutôt que se vexer et s’isoler. 



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