top of page

Muay Thaï ?

Histoire

   Art martial ancestral, le Muay Thaï était d'abord employé comme système de corps à corps par les militaires. La légende raconte qu'au temps de l'invasion birmane, le roi ennemi aurait organisé pour son divertissement des tournois de boxe opposants des soldats des deux nations. Parmi eux, le thaïlandais Nam Khanotom aurait défait tous ses adversaires un à un. Impressionné, le souverain birman aurait alors déclaré : " Tout dans le guerrier thaï est béni par le venin. " avant de rendre sa liberté au vainqueur, qui devint le père du Muay Thaï actuel.

  Depuis, les armes à feu ont supplanté le combat à mains nues sur le champ de bataille, et la boxe thaï a pris une place unique de sport national, de symbole et de pratique cérémoniale. Cependant, il ne faut pas oublier sa dure réalité socio-économique. Le sport est très populaire, des combats ont lieu tous les jours, irrigués par des paris massifs.  La boxe est un gagne-pain comme un autre, et on se bat souvent plus par nécessité que par désir.

  Malgré ces conditions éprouvantes, il émane du "Nak Muay" passion, fierté, et générosité.  À l'image de leur ancêtre qui s'est libéré de l'oppression birmane, les boxeurs thaïlandais transcendent la difficulté par leurs prouesses martiales !

Règles

   En résumé, deux opposants s'affrontent dans un ring carré, durant des rounds de 2-3 min espacés de 1 min, pour un total variable, équipés au minimum de protèges-dents et de gants. Un arbitre est dans le ring avec eux. Des juges sont en-dehors pour déterminer le vainqueur. La victoire s'emporte aux points ou au "K.O." (knock-out) qui peut être technique (l'adversaire n'est pas inconscient) ou vrai (l'adversaire est inconscient).

  Les points sont gagnés sur plusieurs critères, qui comprennent une part de subjectivité : les touches propres, les renversements, les dégâts, l'attitude. Les pratiques interdites sont claires, par exemple : les coups de tête, les attaques aux parties génitales et dans le dos, certaines mise à terre, la poursuite de l'échange alors que l'opposant est au sol.

  Pour les puristes, le combat commence par des danses rituelles, et se déroule au son furieux de la musique traditionnelle thaïlandaise.

Pratique

   Le Muay Thaï se pratique en loisir ou en compétition. En loisir, un ou plusieurs coaches se répartissent les élèves, et les cours proposés s'organisent en général de façon similaire : échauffement, drills techniques +/- paos, sparring, conditionnement +/- étirements.

  En compétition, le coaching est plus personnalisé, plus intense, avec des sparrings avec des partenaires sélectionnés, et un accent sur la préparation physique.

Foire aux questions

N'hésitez pas à nous contacter si vous ne trouver pas votre réponse ici !

Pourquoi un sport de combat ?

Déjà, nous pensons que toute forme d'activité physique est bénéfique. Mais il est vrai que les pratiques martiales occupent une place spéciale dans le paysage sportif. Le sport de combat, qui est dans la continuité de l'art martial ou de la self-défense, met la priorité sur le contact, soit l'échange de coups. Cela rend nécessaire de mettre au point des limitations d'espace, de temps, d'arsenal, associées à un équipement protecteur, pour rendre les échanges sûrs et permettre une forme de compétitivité. Ainsi, les règles définissent le sport (le judo n'utilise que les mises au sol, le tae-kwondo n'utilise que les jambes, le kick-boxing interdit les coudes, le muay thaï ne permet pas la lutte au sol etc.), mais le cœur de pratique reste le contact. Ici, la confrontation n'est plus un accident malheureux, mais devient un choix et un art, où il s'agit de devenir maître de sa force, pour savoir challenger mais également protéger son équipier dans l'échange. L'opposition est concrète, les touches font mal, la fatigue arrive vite. C'est un test par le réel, où l'on est incités plus que jamais à observer, à s'adapter, à se renouveler. Cette adversité contrôlée permet aux partenaires de grandir dans leur résilience individuelle, mais également dans la compréhension de l’autre, placé à une proximité inédite par son intensité. La pression des coups nous entraîne à rester calme et à opposer avec tact sa volonté à celle d'autrui, pour apprivoiser sa violence plutôt que de la laisser nous déborder.

Pourquoi la boxe thaï ?

À notre humble avis, chaque sport de combat a une beauté propre. Nous recommandons d'en essayer autant que possible, et de retenir celui ou ceux qui vous apporteront le plus de FUN. En ce qui concerne la boxe thaï, nous croyons que c'est une discipline exceptionnelle, qui a beaucoup à donner. C'est l'un des sport de percussion les plus complet, comprenant les poings, les pieds, les coudes, les genoux, le "clinch" (préhension au corps à corps), les "sweeps" (mises à terre par trébuchage). Il permet donc de travailler toutes les mobilités, tous les champs de l'athlétisme, mais met un accent particulier sur l'équilibre, et surtout le confort dans le déséquilibre. Il permet une grande variété tactique, offrant plus d'options de victoire face à un adversaire plus puissant. Il se veut très dur, la diversité des armes et la portée des "kicks" rendant les esquives difficiles, et donc de savoir encaisser d'autant plus important. Mais, il revendique également une philosophie de la souplesse, marquée par des influences bouddhistes, qui veut que l'on accepte les revers, qu'on s'entraîne ensemble à la touche sans chercher à blesser, qu'on s'affronte avec le sourire et sans rancune. L'attitude est également primordiale pour eux, et des points seront gagnés ou perdus par la capacité du combattant à montrer de l'engouement dans l'adversité. De corpulence modeste, les thaïs mettent en général plus l'accent sur la technique et l'endurance que sur le conditionnement physique pur. C'est aussi un sport qui a l'avantage d'une tradition riche coexistant avec une actualité palpitante, via une scène compétitive très active en Thaïlande, et son omniprésence dans le MMA, faisant de lui un sport d'une maturité et d'une pertinence remarquables. Enfin, le haut niveau de contact et la capacité à utiliser tout son corps en font une excellente base pour la transition vers d'autres sports de combat ou la self-défense.

Vais-je me blesser ?

Alors, il ne faut pas édulcorer la nature des sports de contact : c'est violent. Comme dans toutes les activités physiques, mais surtout celles à haute cinétique, la blessure est un risque réel, et pour beaucoup évident. La question pertinente serait plutôt : Quel est le risque de blessures irréversibles, dangereuses pour ma fonctionnalité, voire ma vie ? Ainsi, il faut déjà distinguer PRO et LOISIR.

- La boxe professionnelle est absolument dangereuse, avec des chiffres officiels difficiles à trouver, mais certains évoquant jusqu'à 10 morts par an en boxe anglaise, majoritairement de saignements intra-crâniens. Cela la rend plus à risque que certains, mais moins que d'autres (le football américain, la moto ou la plongée). S'y ajoute le risque de dégradation cognitive, liée aux traumas crâniens répétés, mais également physique causée par un entraînement intense tout au long de la vie. Cependant, il est à souligner que le monde du sport de combat a fait de grands progrès dans la protection des combattants, en changeant les règles, espaçant les combats et améliorant le suivi médical. Aujourd'hui, l'objectif est de conjuguer au mieux le spectacle à l'intégrité physique et la longévité des combattants.

- Ceci étant dit, la pratique loisir est quant à elle peu dangereuse, et surtout dépendante des partenaires et de la structure avec lesquels on s'entraîne. Un pratiquant lambda va avoir entre 1 et 3 cours dans la semaine, de maximum 2h. Dans ces 2h, environ 15-30 min seront consacrées au sparring. Durant ces sparrings, il y'a normalement un coach chargé de veiller à la sécurité, les élèves sont matchés de façon assez aléatoire (en terme d'âge, de sexe, de poids) dissuadant un déchaînement de force. Tous portent des protèges-dents, avec des gants de quasiment 5 cm d'épaisseur, des protèges tibias (parfois même casques et coudières). Les rounds sont généralement plus courts entre 2-3 min, et il y'a des consignes techniques qui limitent les participants dans leurs capacités. Avec l'expérience, on sait recevoir les coups, ça pique mais ça passe. On apprend à sentir ses équipiers, et à se pousser sans se blesser. En somme, la vie d'un combattant loisir est clairement moins excitante, et on passe finalement plus de temps à driller et griller ses abdos qu'à prendre des KO. Les nez cassés, les cocards, les fractures, sont devenus rares avec la qualité des protections. En tout cas, de notre point de vue, la pratique de la boxe thaï loisir est sécuritaire, voire même moins pourvoyeuse de blessures que d'autres sports. Toutefois, il faut toujours faire appel à votre vigilance et bon sens. Si le pratiquant ne travaille pas sur ses bases, ne souhaite pas graduer son entraînement, n'écoute pas les autres, il y'aura plus de risque de blessure. S'il multiplie les sparrings avec des coaches qui ne savent pas tenir les groupes, avec des partenaires qui ont peu de contrôle ou scrupule, à l'extérieur sur le béton, ou sans prendre le temps de récupérer, il y'aura certainement plus de risque de blessure. Si le pratiquant veut passer au niveau d'au-dessus, faire de la compétition amateur, qu'il s'entraîne avec d'autres compétiteurs, il y'aura plus de risque de blessure. Au final, vous l'aurez compris, le risque existe, est faible pour une pratique loisir, dépend de la capacité du combattant à rester à l'écoute, graduer sa progression, ainsi qu'à choisir ses partenaires et ses coaches.

Vais-je me ruiner ?

Pas vraiment. La matériel minimal consiste en un protège-dent (5e), une paire de bandes (7e), une paire de gants (50-150e) et une paire de protèges-tibias (50-150e), qu'il faudra peut-être renouveler 1x tous les 3-5 ans pour du PU et 7-10 ans pour du vrai cuir. On s'entraîne seul, chez soi, dans un espace plat qui peut être restreint, à shadowboxer. Si l'on veut acquérir une cible de frappe, on peut acheter un sac de frappe à suspendre (100e) ou s'en construire un artisanal (50e), qui durent en général toute la vie. On prend un abonnement dans une association ou un club (250/an chez nous), ou on décide de s'entraîner gratuitement entre potes. Des frais supplémentaires peuvent être générés par l'achat du (magnifique) short de l'association, des paos, du matériel de préparation physique, ou des formations/séminaires etc.

Est-ce pour moi ?

Mille fois oui. Ou en tout cas, nous croyons que la boxe thaï a quelque chose à offrir et à gagner de chaque pratiquant. S'il souhaite apprendre à boxer voire à se défendre, bingo. S'il veut juste reprendre l'activité physique de façon ludique, bienvenue. S'il est pacifiste et n'apprécie ni le contact ni l'opposition, nous le convions à sortir de sa zone de confort, et juger de plus près. S'il veut prendre confiance et rencontrer des gens de tous les bords, c'est par là. Que l'on soit jeune ou âgé, homme ou femme, petit ou grand, maigre ou gros, sédentaire ou athlète, il y'aura toujours quelque chose à travailler en boxe thaï. Notre but est d'aplanir les appréhensions pour permettre à un maximum de personnes d'oser essayer. À partir de là, c'est notre travail de coach d'accompagner l'étudiant dans un plan d'action faisable, qui lui permette une progression harmonieuse, afin d'atteindre au moins en partie ses objectifs prioritaires, tout en gardant le fun d'une activité extra-boulot. S'il accroche tant mieux, sinon tant pis, nous espérons que le pratiquant repartira avec au moins une bonne expérience et quelques compétences utiles.

Pourquoi s'entraîner à Boxe Thaï 15 ?

Nous ne prétendons pas être meilleurs que d'autres, mais notre projet est sincère, se construisant tous les jours dans une démarche participative entre les coaches et les membres. Nous souhaitons allier santé, développement physique et mental, et pragmatisme martial. Les membres sont dévoués et contribuent tous les jours aux progrès de l'association. Ils partagent un esprit d'entraide sans jugement. Les entraînements se font pour l'instant en plein air, avec des tatamis et un sac, mais nous travaillons à obtenir une salle. À la fin, il s'agit surtout d'écouter vos affinités, et de choisir les gens qui conviennent à vos besoins !

bottom of page